Le domaine Tempé-Jessel à Ammerschwihr : un vignoble engagé envers la biodiversité depuis plus de 30 ans

Le domaine viticole Tempé Jessel est un vignoble familial situé à Ammerschwihr, au cœur de la vallée de Kaysersberg.

Aujourd’hui, Thomas Jessel représente la 3e génération et exploite 5,5 hectares de vignes bio. Aidé de ses parents toujours bien présents au domaine, ils poursuivent ensemble le travail qui a été entrepris par les générations précédentes, avec la préservation de la biodiversité en ligne de conduite.

Il nous tient à cœur de préserver l’environnement et de maintenir une dimension humaine et artisanale de notre métier. Nous nous sommes donc engagés depuis le début des années 1990 dans une démarche d’amélioration qualitative, aussi bien de nos vins que de nos sols, en bannissant les produits chimiques. Après des années d’efforts, nous avons obtenu la certification en Agriculture Biologique de nos produits depuis le millésime 2016.

Autrefois, notamment avant-guerre, chaque famille alsacienne possédait quelques terres qu’elle cultivait en complément d’une activité principale. Ainsi, le père de Jérôme TEMPÉ, bien que charron de métier (fabrication de roues en bois), soignait en parallèle un peu moins d’un hectare de vignes.

A son décès en 1939, Jérôme continue d’exercer les deux activités malgré son jeune âge (15 ans). Revenu de la Seconde Guerre mondiale, il découvre Ammerschwihr totalement détruit par les bombardements. Lors de la reconstruction, il saisit l’opportunité de sortir du centre-ville historique afin de disposer d’une surface plus importante, nécessaire au développement de ses deux activités. A la fin des années 1950, ne voyant plus d’avenir dans le charronnage, Jérôme TEMPÉ décide de commercialiser son vin en bouteilles (il était auparavant vendu à des négociants). Une trentaine d’années plus tard et proche de l’âge de la retraite, il trouve un repreneur lorsque sa fille, Yvette TEMPÉ, épouse Marc JESSEL en 1986.

Développer et moderniser le domaine dans les années 80-90

Marc suit alors une formation vitivinicole après 20 ans d’activité professionnelle dans la menuiserie. Au fil du temps, il va faire fructifier le capital transmis par son beau-père, en agrandissant les surfaces exploitées, atteignant 5,2 hectares en 2012.

Bien que le désherbage chimique des terres agricoles se soit imposé à la fin des années 1980, Marc JESSEL arrête immédiatement les herbicides employés et commence à travailler le sol aussi bien dans l’inter-rang que sous le rang (cavaillon). Le but est d’obliger les racines de vigne à plonger en profondeur afin d’exploiter toutes les particularités de nos sols alsaciens.

D’autre part, il diversifie la gamme des produits proposés en élaborant des Vendanges Tardives, des Sélections de Grains Nobles, du Crémant Blanc et Rosé ainsi que des Cuvées Prestige (vinifications parcellaires issues de coteaux granitiques).

À l’aube du nouveau millénaire, Marc JESSEL développe également des livraisons au domicile des clients. Elles s’effectuent ainsi sur une bonne partie du territoire national lors de tournées organisées avant les fêtes de fin d’année. Cela lui permet d’être directement au contact de sa clientèle lointaine et de minorer les prix du transport qui ne cessent d’augmenter.

Affirmer et poursuivre l’engagement du domaine dans la préservation de l’environnement dans les année 2010

A partir de 2012, Marc est épaulé par son fils Thomas, qui, suite à des études dans l’environnement et gestion des déchets, a souhaité revenir sur l’exploitation. Depuis 2014, c’est désormais lui qui perpétue la tradition familiale en étant la troisième génération de viticulteurs à soigner les vignes et vendre sa production en bouteilles. Il affirme encore davantage les convictions environnementales de l’entreprise avec la certification en Agriculture Biologique depuis le millésime 2016.

Thomas innove alors en développant de nouvelles cuvées, telles que des élevages en Barrique ainsi qu’en supprimant les sulfites avant fermentation. Il explore également de nouvelles techniques comme la biodynamie, le curetage des ceps atteints de maladies du bois pour les sauver et l’agriculture de conservation (suppression du labour) afin de s’adapter aux changements climatiques.